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Au cœur de l’été, une vidéo de 19 secondes issue du Forum économique mondial de Davos, en Suisse, a fait le buzz sur Twitter (aujourd’hui X). La grande question politique et économique du 21e siècle serait la suivante : « À quelles fins avons-nous besoin des êtres humains ? » Elle est posée par l’historien israélien Yuval Harari qui déclare, en outre : « À l’heure actuelle, la meilleure idée que nous ayons eue est de les maintenir heureux à l’aide de drogues et de jeux vidéo. »
Les écrits plus généraux d’Harari ne soutiennent pas les perspectives dépeintes dans cette vidéo, et ces 19 secondes ne donnent évidemment pas une idée complète de sa vision de l’avenir. Mais quelle qu’ait été l’intention de l’historien, sa question devient de plus en plus cruciale à mesure que les technologies liées à l’intelligence artificielle envahissent la vie quotidienne.
À quoi servent les humains ? À quoi sert l’IA ? « Quels problèmes voulons-nous que ChatGPT et d’autres jouets et outils d’IA résolvent ? L’IA nous rendra-t-elle de bons services ? Ou bien devrons-nous finalement nous soumettre à la machine ? » s’interrogeait dernièrement Jeffrey Bilbro, auteur et professeur au Grove City College, en Pennsylvanie, dans la revue Plough.
J’ai réfléchi à tout cela dans le contexte de mon propre travail, car des lecteurs me demandent sans cesse si je pense que des programmes comme ChatGPT pourraient remplacer les journalistes. Quelques entreprises de médias, notamment BuzzFeed, ont déjà annoncé qu’elles utiliseraient l’IA pour produire encore plus d’articles ...